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BÉNÉFICES D’UNE PRATIQUE PLUS INTÉGRATIVE

La médecine intégrative possède de nombreux avantages. Déjà pour le patient, celui d’améliorer les symptômes comme la nausée, la perte d’appétit, le stress, l’anxiété et le sommeil des patients sous chimiothérapie anticancer par exemple. Bien que la médecine intégrative soit applicable à toutes les maladies, c’est surtout dans le domaine de l’oncologie qu’elle a été étudiée et approuvée .

Dans la gestion des douleurs chroniques articulaires , plante, micro-nutrition, acupuncture, yoga, tai-chi et massage sont autant d’outils à disposition pour réduire le recours aux médicaments opioïdes. Contre la migraine, la méditation de pleine conscience se montre parfois aussi efficace que des médicaments et la méditation, le yoga, le taï-chi, la partenelle et plusieurs micronutriments (magnésium, vitamines D, B2, B6, B9,coenzyme Q10) les atténuent.

La médecine intégrative opère une certaine responsabilisation du patient vis-à-vis de sa santé, il redevient acteur de son mieux-être. Cela augmente l’implication et l’observance dans les traitements et augmente leur satisfaction, un trio hautement bénéfique à la guérison. D’autant que c’est une demande des patients et de leur famille que d’en apprendre plus au sujet de ces traitements complémentaires. Ça l’est aussi des soignants qui cherchent à se former. Je me réjouis que des facultés de médecine les enseignent désormais et soient pratiquées à l’hôpital . Pour les soignants, cette approche collégiale est aussi une richesse mise à profit dans certains centres en France , Belgique , Suisse . Economiquement, on sait que la santé n’a pas de prix mais elle a bel et bien un coût. Si on avait davantage recours à la prévention grâce aux médecines complémentaires, cela pourrait épargner des dépenses de santé . En tant que diététicienne, je fais partie avec les psychologues, des professions de santé à diplôme d’état non remboursées par la sécurité sociale. Un comble quand on sait qu’Hippocrate énonçai « que ton aliment soit ton premier médicament » et que la prise en charge précoce de patients pré-diabétiques, en surpoids ou hypertendus, s’améliorent généralement sous nos conseils et peuvent éviter, retarder ou réduire la médication chimique, qui, en général, une fois initiée est adoptée à vie. Idem avec les psychologues, combien de boîtes d’anxiolytiques, somnifères et antidépresseurs pourrait-on épargner si les consultations étaient prises en charge ?
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La prévention, ce serait aussi chaque automne d’encourager chacun à renforcer son terrain immunitaire. Je ne prétends pas que ce soit forcément suffisant selon la virulence de certains virus, néanmoins chaque année nous sommes confrontés au rhume, à la gastro-entérite, à la grippe et ne l’attrapons pas forcément, pourquoi ? Parce que notre système immunitaire est en capacité de lui barrer l’entrée ou d’y faire face sans que la situation ne s’aggrave trop.

Aussi les messages devraient-ils être :
1/ de veiller à améliorer la triade alimentation/sommeil/stress puisqu’elle constitue un socle fondamental de vitalité que beaucoup malmènent au quotidien

2/ de se supplémenter en nutriments judicieux et éprouvés comme les vitamines C et D à minima, voire en zinc, échinacée, propolis, nigelle, reishi (à moduler selon chacun) pour permettre probablement que moins de gens ne tombent malade ou si gravement.
C’est d’ailleurs ce que j’observe chez mes patients qui améliorent leur hygiène de vie, agissent en prévention et constatent être moins malade qu’auparavant.

Les vieux adages disent souvent vrai : « mieux vaut prévenir que guérir » mais nos instances de santé n’en ont cure et font fi de cette médecine préventive qui prend trop peu de place dans les pratiques médicales quotidiennes. Car l’allopathie traite mais ne prévient pas; pour prévenir, il faut s’ouvrir aux approches complémentaires, dont la phytothérapie qui, elle, prévient tout autant qu’elle peut soigner.