Phytothérapie Moderne

C’est  quoi la phytothérapie moderne

Je me proclame Phytothérapeute Moderne, pourquoi inventer un tel concept?

Pour interpeller, susciter curiosité, intérêt et questionnement. J’entendais encore récemment que «la tisane, ça n’a jamais soigné personne, ça ne sert qu’à pisser». Ce n’est plus tolérable d’entendre cela en 2021, de la part de médecin alors que la science à laquelle se réfère cette même médecin valide rigoureusement l’action pharmacologique des principes actifs des plantes dans notre organisme.
Les études sont parfois menées contre placebo ou contre médicament et on observe dans bien des cas, une égalité ou une supériorité (sans effets secondaires) des molécules naturelles par rapport aux molécules chimiques. Cette médecine par les plantes est donc à réhabiliter. Chose difficile étant donné que le diplôme d’herboriste a été supprimé en 1941 et que leur exercice est toléré sur fond de vide juridique.

Pourtant, la phytothérapie est de nos jours bien comprise dans ses modalités d’action. La recherche médicale valide ce qu’empiriquement des générations de chamanes, sorcières, druides, hommes-médecines et sages du monde ont expérimenté au fil des siècles. Je me veux être héritière de ce savoir. Sorcière des temps modernes, c’est sans balai mais armé de formations que j’allie rigueur et logique de la physiopathologie à la naturalité de remèdes qui soignent sans nuire. Ce concept initié par Hippocrate « primum non nocere » est parfois bafoué avec des balances bénéfice/risques pas toujours maitrisées.

La phytothérapie m’a séduite par son vaste champ d’application et sa diversité. Les plantes se consomment en tisane, poudre, gélule, teinture-mère, ampoule, huile essentielle, hydrolat. Ainsi s’adaptent-elles à tous, selon nos modes de vie. Elles se combinent aux micronutriments, aux produits de la ruche, de la mer, aux champignons. Les plantes de la pharmacopée européenne côtoient aussi d’autres pharmacopées millénaires comme l’ayurvéda et la médecine traditionnelle chinoise.

Bref, la science par les plantes et ses dérivés offrent des solutions à la fois préventives et curatives à de nombreux maux de santé. Par ailleurs, ces produits de phytothérapie complètent l’action, améliorent la tolérance, diminuent les effets secondaires des traitements médicamenteux et s’inscrivent ainsi dans une approche plus vaste, globale, holistique de la santé : la médecine intégrative, celle qui intègre aux protocoles de soins classiques, d’autres soins issus de médecines complémentaires.

En sous-titrant Phytothérapeute moderne, j’œuvre à véhiculer une vision de la santé pluridisciplinaire qui allie l’intelligence médicale d’aujourd’hui aux savoirs traditionnels ancestraux. Selon moi, l’avenir de la médecine c’est la reconnaissance à sa juste valeur du pouvoir des soins naturels, énergétiques, micronutritionnels couplé à la prescription sage et raisonnée de traitements médicamenteux et à une écoute, un respect, une attention de la parole et du corps du patient avec empathie et bienveillance.

Force est de constater que certains patients font aujourd’hui les frais de notre système de prise en charge de plus en plus inadapté, cause de chronicité et d’errance médicale.

La Phytothérapie traditionnelle

C’est UNE APPROCHE MULTI MILLÉNAIRE. L’homme se soigne avec les plantes depuis que le monde est monde. Sur chaque continent, une flore abondante et diversifiée pourvoit aux soins des humains en cas de blessures, infections, maladies.

C’est d’ILLUSTRES PASSEURS DE SAVOIRS comme Hippocrate (400 av JC) Aristote et Théophraste (300 av JC), Pline l’ancien (30 ap JC), Galien (130 ap JC), Avicenne dans les années 1000, Sainte Hildegarde en 1100, Trotula de l’École de Salerne en 1300, Paracelse, François Rabelais et Ambroise Paré das les années 1500, la marquise de Sévigné en 1600, Linné en 1700, François‑Joseph Cazin et Armand Trousseau en 1800, Henri Leclerc, Jean Valnet , Maria Trében, Raymond Dextreit et Marie-Antoinette Mulot dans les années 1900.

C’est le fruit d’un USAGE EMPIRIQUE consigné sur des papyrus, tablettes, grimoires, livres depuis l’Antiquité. Le travail de botanistes et d’hommes‑médecines qui ont su repérer les plantes médicinales sûres des plantes toxiques mortelles.

C’est un HÉRITAGE MENACÉ par la suppression du diplôme d’herboriste en 1941, par des lois stupides émanant de Bruxelles ou de lobbys pharmaceutiques prônant la sécurité du consommateur en l’en privant justement du choix de se soigner au naturel par la radiation de plantes autorisées à la vente libre, par des exigences réglementaires difficiles à adapter au monde végétal, par ceux qui se réclament d’innovations galéniques rendant inutile et désuète la tisane.

La Phytothérapie moderne

Une VALIDATION SCIENTIFIQUE des vertus énoncées dans les anciens ouvrages de plantes médicinales par la découverte des molécules à principes actifs.

Une LITTÉRATURE SCIENTIFIQUE DENSE à travers le monde qui montre in vitro mais aussi in vivo, sur l’Homme, l’action pharmacologique des plantes et leur efficacité dans la résolution de troubles de santé.

Une ACTION DOUCE ET SÉCURITAIRE pour l’organisme. Contrairement aux molécules chimiques médicamenteuses aux nombreux risques d’effets secondaires, parfois graves et irréversibles, la plupart des produits naturels en occasionnent nettement moins et souvent de façon transitoire et réversible. Une option thérapeutique appréciable chez toutes les personnes sensibles et difficilement médicables.

Une DISCIPLINE INNOVANTE avec de nouvelles formes galéniques (ampoules, extraits secs et extraits fluides, standardisations d’actifs, gemmothérapie), des alliances pertinentes et synergiques entre actif végétal et micronutriments, produits de la ruche, de la mer et champignons pour une pharmacie naturelle plurielle.

Une ALLIÉE ÉVIDENTE EN MÉDECINE INTÉGRATIVE, cette dernière étant, selon moi, le nécessaire avenir vers lequel la médecine d’aujourd’hui doit tendre. Une médecine sur laquelle s’intégre d’autres pratiques de soins (phytothérapie, aromathérapie, homéopathie, ostéopathie, acuponcture…) que les seuls médicaments. La phytothérapie, par son arsenal varié, est une candidate prometteuse pour agir en amont des troubles, traiter les symptômes bénins en première intention, soutenir le corps lors de traitements lourds, accompagner les effets secondaires pour les atténuer en évitant ainsi des polymédications.